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  • Photo du rédacteurHeForShe NEOMA BS Rouen

Cette nuit j'ai rêvé

Un texte de Lola Roger à l'occasion du 25 Novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes.


Cette nuit, j’ai rêvé…

J’ai rêvé qu’il n’y avait plus de violences faites aux femmes, plus besoin d’appeler le 3919, qu’il n’y avait pas près de 50.000 femmes qui sont violées chaque année, qu’une femme sur 3 n’ait pas vécu de violences physiques ou sexuelles depuis son adolescence, qu’il n’y avait pas eu une augmentation de 21% des actes de violence depuis le 10 mars 2020, qu’il n’y avait plus de violences domestiques, d’harcèlement, d’agressions sexuelles, de mariages forcés, de mutilations génétiques ou de trafic d’êtres humains. J’ai rêvé que 73% de femmes ne se déclaraient pas être victimes, dont 18% d’entre elles sous une forme grave, de violences. J’ai rêvé qu’il n’y avait pas eu 146 femmes qui ont été tuées par leur partenaire en 2019 et également 27 hommes victimes.


Mais cette nuit, j’ai aussi rêvé…

J’ai rêvé que la parole des femmes commençait à être écoutée et entendue, que la parole se libérait de plus en plus grâce à des mobilisations, grâce aux réseaux sociaux et aux médias. J’ai rêvé que les femmes parlaient plus ouvertement, que des associations se créaient pour les écouter et aider les victimes, que le monde commençait à s’ouvrir, à revendiquer ses droits, ses problèmes. J’ai aussi rêvé que les écoles faisaient de la prévention face aux violences sexuelles et sexistes entre jeunes, luttaient contre les stéréotypes et insistaient sur une éducation basée sur le respect. J’ai rêvé que des lois étaient mises en place comme la loi de juillet 2020, visant à protéger les victimes de violences conjugales. J’ai rêvé que les femmes de différents milieux sociaux ou culturels, dans la vie privée ou au travail s’unissaient, se soutenaient pour lutter contre ces violences.

Lola Roger





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